Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé le limogeage de la présidente de la coalition « Diomaye Président », Aïssatou Mbodj, et la nomination de l’ancienne Première ministre Aminata Touré pour lui succéder, une décision qui a révélé les divergences internes au sein de la coalition politique victorieuse de l’élection présidentielle de mars 2024.
Dans une lettre datée du 11 novembre 2025, le président Faye a indiqué qu’il avait mis fin, depuis le 10 septembre dernier, aux fonctions de Mme Mbodj à la tête de la coalition, justifiant sa décision par la nécessité de « réorganiser l’alliance afin de la rendre plus efficace, structurée et performante ».
Faye a précisé avoir confié à Aminata Touré – qui avait dirigé sa campagne électorale – la mission de conduire ce processus de restructuration, tout en critiquant ce qu’il a décrit comme « l’inertie et les facteurs de division » qui persistent malgré les instructions données deux mois plus tôt.
En réaction, le Bureau politique national du parti Pastef, dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, a publié un communiqué rejetant les décisions du président, affirmant que le processus de restructuration « avait déjà commencé » sous la supervision d’Aïssatou Mbodj. Ce processus aurait d’ailleurs abouti à la préparation de documents préliminaires, notamment une charte, un règlement intérieur et une proposition de nouveau nom pour la coalition : « Alliance nationale pour l’action et l’éthique ».
Le parti a insisté sur le fait que « Bassirou Diomaye Faye n’a pas l’autorité pour révoquer Aïssatou Mbodj, nommée par la Conférence des leaders », ajoutant que « la coalition n’a jamais été présidée par Faye, qui n’en était que le candidat à l’élection ».
Traduction : elmaaden.info
