Chute de Bachar al-Assad : le parti Baas annonce la suspension de ses activités jusqu'à nouvel ordre

FRANCE TV INFO - Le parti Baas, qui a été au pouvoir en Syrie pendant plus de 50 ans, a annoncé mercredi 11 décembre la suspension de ses activités "jusqu'à nouvel ordre", trois jours après la chute de Bachar al-Assad, chassé par les rebelles islamistes.

La direction centrale du parti a décidé de "remettre tous les équipements, véhicules et armes" au ministère de l'Intérieur, a précisé le secrétaire général adjoint du parti, Ibrahim al-Hadid, dans un communiqué.

De plus, "tous les biens et fonds du parti seront placés sous la supervision du ministère des Finances, et leurs revenus seront déposés à la Banque centrale de Syrie", a-t-il ajouté.

Des frappes israéliennes sur des sites militaires à Lattaquié. "Les avions de combat israéliens continuent de détruire ce qui reste de l'arsenal militaire syrien pour le quatrième jour consécutif depuis la chute de l'ancien régime", ajoute l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Le nouveau Premier ministre s'engage au respect "de toutes les confessions". Reconnaissant "le comportement erroné de certains groupes islamistes", Mohammed al-Bachir a insisté, dans une interview au quotidien italien Corriere della Sera, sur le fait que "la signification de l'islam (...) a été déformée".

Un appel au retour en Syrie. "Revenez. Nous devons reconstruire, renaître et nous avons besoin de l'aide de tous." Mohammed al-Bachir a également appelé les Syriens de l'étranger à rentrer chez eux. "Leur capital humain, leur expérience permettront au pays de prospérer", a-t-il déclaré.

La chute d'Assad n'affaiblira pas l'Iran, affirme le guide suprême iranien. La Syrie a été pendant des décennies un proche allié de Téhéran et la clé de voûte du pont terrestre entre l'Iran et le Hezbollah, le membre important de son "axe de la résistance" anti-israélien, par lequel les armes et les combattants pouvaient transiter. "S'imaginer que lorsque la résistance est affaiblie, l'Iran islamique est aussi affaibli, c'est ne pas connaître la signification de 'résistance'" et "de l'ignorance", a affirmé l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur toutes les décisions stratégiques en Iran.

Les rebelles s'emparent de la ville de Deir Ezzor. Ils étendent davantage leur implantation dans le pays. Les rebelles syriens qui ont pris le pouvoir à Damas, après avoir chassé Bachar al-Assad, ont affirmé mardi s'être emparés de la ville de Deir Ezzor, dans l'est du pays. De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapporté que les forces kurdes s'étaient retirées en direction des localités environnantes.