Plan chinois: «pour l'instant», le Kremlin ne voit pas les conditions pour une fin «pacifique» au conflit en Ukraine

Le Figaro - Si le plan proposé par la Chine «mérite l'attention», «l'opération militaire spéciale» en Ukraine se poursuit, a déclaré la Russie.

Le Kremlin a jugé ce lundi que le plan proposé la semaine dernière par la Chine pour régler le conflit en Ukraine «méritait l'attention», mais que les conditions nécessaires à une solution «pacifique» n'étaient pas réunies «pour l'instant».

«Pour l'instant», le Kremlin ne voit pas les conditions pour une fin «pacifique» au conflit en Ukraine.

«Nous considérons le plan de nos amis chinois avec une grande attention (...) C'est un long processus. Pour l'instant, nous ne voyons pas les prémisses pour que cette affaire puisse emprunter une voie pacifique», a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «L'opération militaire spéciale (en Ukraine) continue», a-t-il ajouté.

Frappe russe avec un drone : deux morts, trois blessés dans l'ouest de l'Ukraine

Deux personnes ont été tuées et trois blessées à Khmelnytsky dans l'ouest de l'Ukraine, après une attaque russe impliquant plus d'une dizaine de drones de combat de fabrication iranienne dans la nuit de dimanche à lundi, ont annoncé les autorités.

Une des personnes décédées était un secouriste tué pendant son service, a précisé le maire de Khmelnytsky, Oleksandre Symtchychyne, sur Telegram, faisant état d'«immeubles endommagés» par ces frappes. Peu après, le gouverneur de la région de Khmelnytsky, Serguï Gamaliï, a lui annoncé sur Telegram la mort d'un deuxième secouriste qui a succombé à ses blessures à l'hôpital.

La Russie dans la ligne de mire du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU

Les droits humains sont attaqués de toutes parts, a déploré en parallèle le chef de l'ONU, appelant à leur donner un «nouveau souffle» dans un monde qui «fait marche arrière».

À ses côtés pour l'ouverture de la 52e session du Conseil des droits de l'homme (CDH) à Genève, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk a également dénoncé le retour du «vieil autoritarisme» et des «guerres d'agression destructrices, datant d'une époque révolue et aux conséquences mondiales, comme nous l'avons à nouveau constaté en Europe avec l'invasion insensée de l'Ukraine par la Russie».

«L'invasion de l'Ukraine par la Russie a déclenché la violation la plus massive des droits humains que nous connaissons aujourd'hui», a insisté Antonio Guterres. La session a démarré par une minute de silence en mémoire aux victimes des séismes en Turquie et Syrie.

Le Figaro avec AFP