
La conférence mondiale de l’ONU sur le climat s’est ouverte dimanche à Charm el-Cheikh en Égypte pour tenter de donner un nouveau souffle à la lutte contre le réchauffement climatique et ses impacts, pour lesquels les pays du Sud réclament des dédommagements financiers, un sujet épineux qui sera officiellement au menu des discussions.
"Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a quitté Nouakchott dimanche matin pour l’Égypte où il prendra part, à Sharm Cheikh, aux travaux de la conférence des Nations Unies sur le climat (COP 27)", indique l'Agence Mauritanienne d'Information (AMI).
La COP27 sur le climat se déroule du 6 au 18 novembre à Charm el-Cheikh, en Égypte, dans un contexte de grandes tensions internationales. Depuis l’accord de Paris en 2015, ces rendez-vous annuels suscitent plus de déception que d’enthousiasme.
« Mettons en œuvre ensemble (nos engagements), pour l’humanité et notre planète », a lancé le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri, qui préside la COP27, devant les délégués du monde entier. « Nous devons être clairs, aussi difficile que soit le moment actuel, l’inaction équivaut à de la myopie et ne peut que retarder la catastrophe climatique », a affirmé de son côté le président sortant de la précédente COP à Glasgow,Alok Sharma.
Le financement des dégâts climatiques à l’agenda
Cette 27e conférence de l’ONU sur le climat (COP27), rassemble quelque 200 pays pour deux semaines, au chevet d’une planète frappée par les catastrophes : inondations historiques au Pakistan, canicules à répétition en Europe, ouragans, incendies, sécheresses…
Des catastrophes pour lesquelles les pays du Sud réclament désormais des dédommagements financiers. Cette question délicate des « pertes et dommages » a été officiellement ajoutée à l’ordre du jour des discussions à Charm el-Cheikh lors de la cérémonie d’ouverture, alors qu’elle ne devait jusqu’alors faire l’objet que d’un « dialogue », prévu jusqu’en 2024.
« Cette inclusion à l’agenda reflète un sens de la solidarité et de l’empathie pour la souffrance des victimes des catastrophes causées par le climat », a souligné Sameh Choukri. Le patron de l’ONU-Climat, Simon Stiell, a qualifié de « cruciale » cette question des pertes et dommages en ouverture de la conférence.
« On jugera du succès ou de l’échec de la COP27 sur un accord sur cette facilité de financement des pertes et dommages », avait prévenu Munir Akram, ambassadeur du Pakistan à l’ONU et président du G77 + Chine, qui représente plus de 130 pays émergents et pauvres.
Par la rédaction de Cridem.org avec AFP

