
L'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a nié, mercredi, lors d’un entretien avec France 24,d'avoir demandé l'exil en France, où il séjourne depuis fin septembre dernier:
"Je n’ai pas demandé l’exil en France. Je n’ai pas rencontré d’officiels français. J’ai rencontré des membres de la communauté mauritanienne", a-t-il déclaré.
Ould Abdel Aziz a d’ailleurs annoncé son retour "d’ici une à deux semaines en Mauritanie », en indiquant qu’il est « prêt à être jugé."
"Je suis sensé être protégé par l’Article 93 de la Constitution. Mais, je tiens à être jugé pour prouver mon innocence et mettre mes accusateurs devant le fait que je n’ai jamais eu à détourner quoi que ce soit et je n’ai jamais été corrompu par qui que ce soit."
L’ex-président mauritanien est inculpé pour détournement de deniers publics, mauvaise gouvernance et autres, durant son règne de 2009 à 2019, suite à un rapport d’enquête parlementaire.
Selon Ould Abdel Aziz, ces accusations ont été formulées "pour m'empêcher de continuer à faire de la politique."
Interrogé sur ceux qui voudraient l'empêcher de faire de la politique, l’ex-président a dit : « Ce n’est pas forcement mon successeur [Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani], mais des gens que j’ai combattus politiquement à l’époque dans l’intérêt du pays. »

